Fusion Inra-Irstea : Communiqué commun suite au boycott
Communiqué de presse
Fusion INRA – IRSTEA : non, tout ne va pas bien !
Les organisations syndicales CGT-INRA, SUD-Recherche-EPST, FO-ESR et SNTRS-CGT ont décidé de boycotter le Comité Technique réuni en formation conjointe qui devait se tenir ce vendredi 29 mars, et qui ne s’est donc pas tenu faute de quorum.
Le texte de la déclaration lue par l’intersyndicale devant la salle est ci-joint et motive ce boycott.
Dans une interview citée dans une dépêche AEF (n° 603601) du 27 mars, M. Mauguin, Président Directeur Général de l’INRA et Préfigurateur du nouvel établissement censé résulter de la fusion de l’INRA et de l’IRSTEA salue « la très forte mobilisation de tout l’encadrement pour préfigurer le futur institut, de même que celle des organisations syndicales que nous informons et consultons régulièrement ».
M. Mauguin « consulte » mais il n’écoute pas les personnels et leurs représentants au sein des organisations signataires. Ceux-ci lui demandent de mettre un coup d’arrêt au processus accéléré de réorganisation et de réaffectation des personnels actuellement mené avant même la fusion, et qui affecte profondément les fonctions support de la recherche.
Les syndicats signataires de ce communiqué ont exigé la discussion préalable d’un cadre collectif (décrets organiques et statutaires, budget, organisation, structures, fonctionnement,…) dans le cadre des instances compétentes. Ils ne peuvent que constater que la réunion à un rythme effréné de groupes de travail, en mettant la priorité à la pré-affectation individuelle des agents, ne permet pas de poser ce cadre.
M. Mauguin annonce que « au plan scientifique et sur les fonctions d’appui à la recherche, les chantiers avancent bien et nous devrions pouvoir être prêts pour le 1er janvier 2020 ». Il n’en est donc pas sûr, et pourtant il a imposé la date comme élément initialement non négociable, date qui conditionne nombre de contraintes imposées aux établissements et à leurs personnels.
M. Mauguin « n’entend pas que la préparation de cette fusion se fasse au détriment des autres priorités de l’Inra ». Et qu’en est-il des priorités de l’IRSTEA dont vous avez aussi la responsabilité Monsieur le Préfigurateur ? Son personnel se sent méprisé.
Non, MM. Mauguin et Michel, respectivement PDG de l’INRA et de l’IRSTEA, tout ne va pas bien !
Quelques éléments illustrant la façon dont les personnels sont malmenés :
M. Michel avait osé convoquer fin décembre une réunion du CHSCT de l’IRSTEA pour discuter le cahier des charges d’un appel d’offres à 2M€ pour une prestation « d’accompagnement de la fusion » alors que le prestataire était déjà désigné par l’INRA et à l’oeuvre depuis deux mois. L’étude de prévention des Risques Psycho-Sociaux, obligatoire dans le cadre de la restructuration-fusion, est réduite à la portion congrue et confiée à une entreprise acquise par ce même prestataire en 2015. Pratique sans doute pour les directions, mais de nature à susciter une légitime méfiance chez les personnels…
Dans les régions, on convoque les CHSCT pour solliciter leur avis sur une nouvelle organisation des services d’appui à la recherche réduite à une simple liste de services, parce que l’organisation de ces services n’est pas encore tout à fait définie. Et dans le même temps, les agents qui y travaillent sont « conviés » à des entretiens individuels où ils sont sensés s’exprimer sur leur positionnement et souhaits de poste dans ces futurs services. Dans le même temps encore, des groupes de travail se réunissent pour discuter de la note de service encadrant les règles qui s’appliquent à ces entretiens, note de service que les directions n’avaient même pas au départ jugé nécessaire d’établir.
Intersyndicale SUD-Recherche-EPST (IRSTEA et INRA), FO-ESR (IRSTEA), SNTRS-CGT (IRSTEA), CGT-INRA. Cette intersyndicale représente au Comité Technique réuni en formation conjointe 15 élus sur 20 au total.