Évaluation et financement de la Recherche

Position de la CGT-INRAE sur la suppression de l’agence d’évaluation HCERES.
Jeudi 10 avril, les députés ont confirmé la suppression de l’agence « d’évaluation » de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) publique, le HCERES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), préalablement votée en commission.

La CGT-INRAE se félicite de cette suppression et rappelle son opposition aux évaluations mises en place depuis une vingtaine d’années, tant des personnels que des laboratoires, qui s’inscrivent dans une logique de soumission aux critères du « new public management », visant à la remise en cause de la légitimité des services publics.
En effet, les évaluations mises en œuvre par l’HCERES, en se basant sur des critères comptables, sans tenir compte du contexte des environnements de recherche, étaient surtout utilisées pour pointer les insuffisances d’unités ou équipes afin de motiver leur fermeture.

La CGT-INRAE rappelle son attachement aux libertés académiques et à l’indépendance de la recherche, mises à mal par ces prétendues évaluations. L’évaluation des unités n’a pas toujours existé et chaque collectif de travail devrait pouvoir décider par lui-même des logiques d’évaluation de son travail.
Au-delà de l’HCERES, c’est tout le système basé sur la généralisation de la recherche sur projets qui est à remettre en cause, et en premier lieu l’existence de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) et du CIR (Crédit d’impôt Recherche), pour lesquels les subventions publiques continuent à augmenter au détriment des financements des unités de recherches.
La CGT-INRAE continue à revendiquer le remplacement des appels à projets par une augmentation substantielle des financements récurrents des unités (Voir à ce sujet notre 4 pages « Financement de la recherche sur Appels à Projets : en finir avec le gâchis ?! »).