S’organiser et se mobiliser pour imposer un changement de cap !
Cet été, la canicule, la sécheresse, encore exceptionnelle en France et les incendies gigantesques en Californie nous rappellent l’urgence de conduire rapidement une transition écologique radicale. La crise sanitaire est loin d’être finie, une seconde vague nous menace. Dans ce contexte, nous avons plus que jamais besoin de services publics de la recherche et de la santé bien dotés et ayant les moyens de travailler. Le gouvernement fait tout le contraire. En « échange » d’augmentations salariales limitées par rapport aux 300€ supplémentaires par mois revendiqués par les personnels hospitaliers, le « Ségur de la santé » a maintenu l’austérité et les suppressions de lits, comme la gestion néolibérale des hôpitaux.
C’est la même chose que le gouvernement prévoit pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche, où il vient de soumettre à signature des syndicats un « protocole d’accord sur les rémunérations et carrières », très en-deçà des besoins des personnels et renforçant l’individualisation des rémunérations, en accompagnement du passage en force le 21 septembre de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) qui vise à généraliser la précarité dans nos organismes et universités.
LPPR : Lire la déclaration CGT à l’occasion de la réunion multilatérale au ministère (31 août)
En effet, cette loi prévoit la possibilité d’embaucher des CDD "Tenure Track", qui pourraient en l’espace de 3 à 6 ans passer directement le concours de Directeur de Recherche. Ces CDD, qui remplaceraient de facto des Chargés de Recherches, pourraient représenter 50% des futurs DR ! A l’échelle de l’INRAE, cela signifierait 20 CDD "Tenure Track", soit presque la moitié du nombre de Chargé de Recherche (CR) recrutés en 2020. A terme, ce nouveau statut menace donc de remplacer les CR par des précaires qui ne seraient titularisés que s’ils publient continuellement et sont « serviles » scientifiquement. Bref le "Publish or Perish" qui domine déjà la science a de beaux jours devant lui. De même, la loi prévoit la création de CDI de missions (ils n’ont de CDI que le nom), qui à terme pourraient remplacer une grande partie des missions des ITA titulaires dans le cadre d’une recherche où tout fonctionnerait sur appel à projets, et toute activité pourrait faire l’objet d’une mission contractuelle courte. A terme, dans nos unités, le risque est il n’y ait plus de titulaires que quelques DRs qui emploieraient, au gré des projets, des précaires CR ou ITA pour des missions bien spécifiques.
Face aux enjeux liés à la crise sociale, environnementale et sanitaire, la CGT avec plusieurs syndicats (FSU, Solidaires) appelle à une première mobilisation des salariés dès le 17 septembre. Mais pour que nos mobilisations soient des succès nous devons nous organiser sur chaque site et nous réunir en assemblées générales pour être le plus nombreux possible dans l’action. Pour répondre aux attaques que nous subissons aujourd’hui et imaginer collectivement des alternatives, notre syndicat CGT est un outil revendicatif et de négociation précieux, et il est crucial de venir nous renforcer.
En cette rentrée, 6 bonnes raisons d’adhérer et de faire adhérer à la CGT-INRAE :
• Participer à la construction d’une confédération qui propose des alternatives radicalement différentes de celles prônées par le capitalisme néolibéral concernant la justice sociale et la transition écologique.
• Renforcer un syndicat dont les militants et élus défendent les intérêts de chaque salarié en toute indépendance de la direction de l’INRAE.
• Construire un syndicat pour qui la santé des travailleurs passe avant le reste et exige des mesures de protection collective, incluant la gratuité des masques dans toute la population (et à l’INRAE fournis par la DG et pas à la charge des unités).
• S’opposer sans concession au démantèlement des services publics, et donc pour la recherche exiger l’abandon de la LPPR et du protocole d’accord..
• Exiger un plan pluriannuel de création de postes de fonctionnaires dans toutes les catégories et titulariser tous les précaires exerçant des fonctions pérennes.
• Obtenir des crédits récurrents pour toutes les unités à hauteur de 14 000 euros/agents permettant de soutenir des recherches sur le long terme.
En Octobre, élections à l’INRAE, votez CGT-INRAE !